Des heurts ont opposé hier dimanche après-midi, sur la place de la République à Paris, les forces de l’ordre à des manifestants contre la conférence sur le climat qui se tient actuellement dans la capitale française. Ces heurts se sont soldés par 289 interpellations, dont 174 gardes-à-vue.
Au départ, une grande manifestation était prévue mais elle a été finalement interdite pour cause d’état d’urgence. A la place, des manifestants pacifiques se sont rassemblés pour former une chaîne humaine contre le changement climatique. Mais le rassemblement a rapidement dégénéré quand des éléments violents ont commencé à s’en prendre aux forces de l’ordre, utilisant des bouteilles en verre, des pierres et même des bougies posées devant le mémorial aux victimes des attentats comme projectiles, ce à quoi les forces de l’ordre ont riposté notamment par l’utilisation des bombes du gaz lacrymogène.
Ces violences sur ce lieu symbolique devenu « mémorial » des victimes des attentats du 13 novembre à Paris, deux semaines après les pires attaques qu’ait connu la France et qui ont fait 130 morts, n’ont pas manqué de faire réagir. Elles ont été unanimement condamnées par le président français François Hollande, son Premier ministre Manuel Valls ou encore le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. L’opposition a dit attendre de l’exécutif une fermeté sans faille dans le châtiment des responsables de ces violences.
La Conférence de Paris, qui se tient jusqu’au 11 décembre, rassemble ce lundi quelque 150 chefs d’Etat et de gouvernement. Elle a pour but de sceller un accord mondial pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique.