Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Dayri, a affirmé mardi que son pays pourrait très prochainement devenir « le nouveau sanctuaire » de l’organisation de l’Etat Islamique (EI).
Le chef de la diplomatie libyenne a invité mardi, la communauté internationale à intégrer la Libye dans la lutte contre le groupe EI, précisant que l’Exécutif libyen reconnu par la communauté internationale, était en possession « d’informations fiables d’après lesquelles le commandement de Daesh demande aux nouvelles recrues de se diriger vers la Libye, et non plus la Syrie, surtout depuis les frappes russes ».
«Nous nous associons aux appels en France et ailleurs pour une action internationale et une détermination véritable contre Daesh, en Syrie et en Irak mais également en Libye, car je crains que Libye ne devienne dans un avenir proche, le prochain sanctuaire de Daesh », a soutenu le chef de la diplomatie libyenne.
Pour l’heure, le groupe EI dispose de 4.000 à 5.000 combattants sur le territoire libyen, à en croire le ministre des Affaires étrangères, précisant que les Tunisiens, les Soudanais et les Yéménites constituent la majorité des djihadistes qui s’activent sur le territoire libyen.
Dans ce contexte, Dayri s’est réjoui des raids américains, au cours desquels le responsable de l’EI en Libye, l’Irakien Abou Nabil, serait mort d’après les services de renseignements américains.
A ce propos, le chef de la diplomatie libyenne a précisé qu’Abou Nabil était le chef du même groupe djihadiste dans la région de Derna, chef-lieu de la Cyrénaïque (Est), et non à l’échelle nationale. En Libye, l’EI contrôle la ville de Syrte (Est) et est s’active dans plusieurs régions, dont Derna et Benghazi.