Plus de 30.000 mineurs sud-africains ont entamé dimanche après-midi, un mouvement de grève illimitée suite à l’échec des discussions portant sur les rémunérations salariales dans l’industrie du charbon.
Livhuwani Mammburu, le porte-parole de l’organisation syndicale sud-africaine des mineurs NUM, a confié à la presse que les mineurs ont décidé d’entamer cette grève étant dans une impasse. Et de prévenir que cet arrêt de travail sera observé jusqu’à ce qu’il y ait dialogue et terrain d’entente entre les deux parties. Pour précision, cette grève touche les entreprises sud-africaine Exxaro Resources, britannique Anglo American et anglo-suisse Glencore.
A titre de rappel, cette dernière société, qui est spécialisée dans le négoce des matières premières, a procédé à la suppression de nombre de postes depuis début 2015 dans l’objectif de diminuer ses charges. Et, pas plus tard qu’en août, Glencore a placé sa mine de charbon Optimum sous la protection d’une disposition légale sur les faillites. Cette filiale s’est plainte d’avoir été contrainte à fournir du charbon à la société nationale d’électricité Eskom à un prix inférieur à celui du marché sur base d’un accord conclu en 1993 avec Eskom.
NUM plaide pour des revalorisations salariales de 13 à 14 %, soit environ 64 euros (70,4 dollars) par mois. Mais, au bout de trois mois de discussions, cette organisation n’a arraché que la moitié de ses réclamations. Ce syndicat estime qu’avec un salaire de base de 520 euros (572 dollars), les mineurs seraient plus à même de soutenir financièrement les études de leurs enfants. De l’avis de M. Mammburu, entamer une grève est l’unique moyen pour les mineurs de manifester leur insatisfaction par rapport à ces propositions. D’après des chiffres de la Chambre professionnelle des Mines, l’industrie sud-africaine du charbon compte plus de 90 000 employés. 94 % de l’électricité sud-africaine est tirée de cette source d’énergie.