D’après des données rendues publiques jeudi par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, environ 56 000 véhicules du groupe Volkswagen immatriculés au Luxembourg sont équipés du logiciel permettant de fausser les résultats des tests anti-pollution. Ce qui équivaut à 27,4 % du parc automobile du Grand-Duché, à en croire le Statec.
En fait, les marques produites par le groupe Volkswagen sont les plus vendues sur le territoire luxembourgeois depuis 2006. Ainsi, plus du quart du parc automobile du pays est touché par le scandale du géant allemand. Pour l’heure, les autorités luxembourgeoises attendent les conclusions de l’enquête officielle à ce sujet et se contentent juste de dresser un état des lieux de la situation. Il faut noter que les véhicules dotés du logiciel mis en cause ne font pas l’objet d’une interdiction de circuler, les autorités compétentes ayant jugé qu’ils ne présentent aucun risque de sécurité. De même, les véhicules neufs du groupe Volkswagen pourront être disponibles à la vente étant donné que la production actuelle intègre des moteurs Euro 6 non dotés du logiciel en question, comme l’a précisé le ministère de tutelle. Quant aux ventes des véhicules d’occasion, le producteur est tenu d’effectuer une action corrective, dont le coût ne sera pas pris en charge par le propriétaire du véhicule.
En tout cas, le Luxembourg gère ce scandale de manière très prudente comparativement à certains des pays voisins, qui, à peine l’affaire a éclaté, ont ordonné l’ouverture d’enquêtes et pris des mesures fermes à l’instar d’interdire les véhicules remis en cause de circuler. D’autres Etats limitrophes ont également envisagé d’éradiquer tout moteur diesel de certaines villes d’ici 2025.