Le Parlement sud-coréen a adopté jeudi dernier dans la soirée une nouvelle loi pour limiter la propagation de l’épidémie du MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient) alors que son bilan dans le pays a atteint les 31 victimes.
Le texte de loi stipule que « les faux témoignages sont passibles de deux ans de prison ou 16 000 euros d’amende », durcissant au passage la précédente législation qui limitait les sanctions à des peines d’amende. Sont ciblées les personnes infectées par le MERS et qui mentiraient aux autorités sanitaires sur l’origine de leur contamination. La loi prévoit également une restriction de la liberté de mouvement des malades ainsi que la fermeture par les autorités sanitaires des établissements contaminés. Le nombre de fonctionnaires de la santé publique chargés de prévenir et de surveiller les épidémies sera doublé à plus de soixante. Avec cette série de nouvelles dispositions, les autorités sud-coréennes espèrent se rattraper auprès de l’opinion publique après le flot de critiques qui se sont abattues sur elles pour ne pas avoir su éviter l’épidémie.
L’épidémie de coronavirus en Corée du Sud est la plus étendue en dehors de l’Arabie saoudite où plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012 et 412 sont mortes. Les deux dernières annoncées hier vendredi par le ministère sud-coréen de la santé sont deux femmes de 79 et 80 ans qui souffraient de pathologies préexistantes au virus. Par ailleurs, un nouveau cas de contamination a également été recensé, celui d’un médecin travaillant au centre médical de Samsung où près de la moitié des infections se sont produites, ce qui porte le nombre de personnes atteintes à 181 dont treize se trouvent dans un état critique. Le nombre de personnes en quarantaine reste très élevé à 2 931.