Hillary Clinton veut servir « l’Américain moyen ». Tel est l’objectif qu’elle a dévoilé samedi à New York à l’occasion de son premier grand meeting de campagne en vue, d’abord, de la primaire du parti démocrate et, éventuellement par la suite, de la présidentielle de 2016.
« L’économie (devra servir) les Américains moyens et pas seulement ceux qui sont au sommet », a affirmé l’ex-secrétaire d’Etat lors de son discours public sur l’île Franklin Roosevelt. Mme Clinton s’est engagée à ne ménager aucun effort pour une économie « au service de chaque Américain », dont les ouvriers, les vétérans, les paysans, les camionneurs, les infirmières de garde, … Dans la suite, l’ancienne première dame a reconnu ne pas être « la candidate la plus jeune » mais, de poursuivre, « je serai la plus jeune femme président de l’histoire des Etats-Unis … et aussi la première grand-mère ». Il s’agit, vraisemblablement, d’une réponse à ses détracteurs, qui l’accusent de représenter l’élite politique et de méconnaître le quotidien de l’électorat. Par ailleurs, Hillary Clinton a plaidé en faveur des droits des homosexuels, des régularisations massives des clandestins et d’une réforme du système de financement électoral. En outre, elle a décrié les écarts salariaux entre hommes et femmes et proposé la généralisation des congés pour des raisons de maladie et la préscolarisation des enfants âgés de moins de cinq ans. Ce qui la distingue du sénateur Bernie Sanders et de l’ancien gouverneur du Maryland, Martin O’Malley, ses adversaires à la primaire de sa formation politique.
Néanmoins, certainement volontairement, Mme Clinton n’a pas fait allusion à l’accord de libre-échange impliquant les USA à une dizaine d’Etats riverains du Pacifique (TPP), sujet sur lequel le parti démocrate est déchiré.