Une vingtaine de militaires maliens tués dans une attaque dans le centre du Mali

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L’armée malienne a annoncé la mort de vingt militaires tués et cinq autres blessés lors d’une attaque menée dimanche matin, par de présumés djihadistes contre un camp de la gendarmerie à Sokolo, dans le centre du mali. 

Un habitant de Sokolo a déclaré que les assaillants étaient plus d’une centaine et sont arrivés à 5 heures du matin, coupant la retraite des gendarmes. Les coups de feu ont cessé à 7 heures, a-t-il ajouté, précisant que les assaillants ont emporté à leur départ tous les véhicules des militaires et leurs armes et munitions. 

Selon une source sécuritaire malienne, des renforts ont été dépêchés sur place de Diabaly, à une dizaine de kilomètres. Les victimes ont été inhumées dans l’après-midi avec les honneurs militaires à Sokolo. Quatre personnes ont été tuées parmi les assaillants. 

Des responsables maliens ont attribué l’attaque à des « terroristes », terme avec lequel ils désignent les groupes djihadistes qui sévissent au Mali depuis huit ans, malgré des la présence de militaires françaises, des casques bleus de l’ONU et des soldats africains. 

Dernière localité avant la frontière avec la Mauritanie, Sokolo est située dans le cercle de Niono, dans la région de Ségou, où sévissent des groupes liés à Al-Qaïda. Cette région voisine du Burkina Faso et du Niger a connu ces derniers mois, une succession d’attaques djihadistes meurtrières contre les soldats et les civils, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région, parviennent à les neutraliser. 

Le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq depuis 2016 dans ces trois pays pour atteindre environ 4.000 morts en 2019 selon les Nations unies. Le conflit au Sahel a également fait des centaines de milliers de déplacés. 

Lors de leur sommet le 13 janvier dernier à Pau en France, le président français Emmanuel Macron et ses homologues du Sahel ont affirmé leur volonté d’accroître l’effort militaire dans cette région, dite des trois frontières, en désignant comme ennemi prioritaire l’Etat islamique au Grand Sahara. 

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