Sept ex-éléments des Brigades rouges italiennes, condamnés dans leur pays pour des actes de terrorisme commis au cours des années 70-80, ont été arrêtés sur le sol français aujourd’hui (mercredi) matin et trois autres sont recherchés, a annoncé la présidence tricolore.
C’est le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, qui a décidé de transmettre au Parquet ces dix noms sur les 200 personnes que les autorités italiennes réclament à Paris depuis des années et cela « s’inscrit strictement dans la doctrine Mitterrand » d’accorder l’asile aux anciens brigadistes excepté pour les crimes de sang, a indiqué l’Elysée.
En réaction, l’avocate de cinq des sept ex-brigadistes arrêtés a assimilé ces interpellations à une « trahison innommable de la France ». « Je suis indignée et je n’ai pas les mots pour décrire cette opération qui s’apparente à une mini-rafle », a confié à la presse Me Irène Terrel, à la suite de l’annonce de l’interpellation de ces cinq hommes et deux femmes.
De l’avis de cette juriste, choquée, « c’est la France qui leur a donné l’asile, les autorités, droite et gauche confondues, et non pas François Mitterrand ».
Il est à noter que Marina Petrella fait partie des ex-membres des Brigades rouges italiennes arrêtés et des clients de Me Terrel. Réfugiée en France, cette femme de 66 ans avait été condamnée à la réclusion à perpétuité en Italie. En 2008, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, s’était opposé à son extradition, et cautionné par la justice tricolore, pour des raisons de santé.