Royaume-Uni : le mea culpa de Tony Blair pour son intervention en Irak en 2003

Monde Sécurité

Former British Prime Minister Tony Blair arrives for the Afghanistan service of commemoration at St Paul's Cathedral in LondonL’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair a reconnu pour la première fois, sa part de responsabilité dans la situation dramatique actuelle en Irak et en Syrie, présentant ses excuses pour les justifications fallacieuses ayant conduit au déclenchement de la guerre en Irak et le lien avec le djihadisme.

Tout en précisant qu’il trouvait « difficile de s’excuser d’avoir mis fin au pouvoir de Saddam Hussein », Tony Blair s’est excusé dans une interview diffusée hier dimanche sur CNN, pour le fait que les informations qui l’ont poussé à intervenir aux côtés des Etats-Unis en Irak étaient fausses ainsi que pour les erreurs dans la planification et dans l’anticipation de ce qui se passerait après le renversement du régime de Bagdad.

Le déclenchement de l’intervention américano-britannique en 2003 avait été justifié par de faux rapports des renseignements américains sur la possession par le régime irakien, d’armes de destructions massives.

L’effondrement du régime sunnite de Saddam Hussein avait entraîné une vague de terrorisme djihadiste sous la houlette d’Al-Qaïda qui a conduit ensuite à la proclamation du califat de l’Etat islamique sur une partie du territoire de l’Irak et de la Syrie en 2014.

Depuis l’intervention du Royaume-Uni en Irak, l’ancien Premier ministre britannique ne peut se déplacer sans protection policière, constamment pourchassé par des militants qui l’accusent de crimes de guerre et demandent sa traduction en justice.

Jusqu’à présent, l’ancien Premier ministre britannique avait toujours défendu la légitimité de l’invasion de l’Irak. Et même pour ce premier mea culpa, Tony Blair prend soin de relativiser son crime, face à la responsabilité collective occidentale dans la guerre civile en Syrie.

La confession de l’ancien Premier ministre britannique apparait ainsi comme une manœuvre politique pour prendre les devants sur les résultats de l’interminable commission d’enquête britannique sur la guerre en Irak. Mise en place en 2009 par le Premier ministre travailliste de l’époque Gordon Brown, cette commission s’apprête à annoncer prochainement un calendrier pour sa publication.

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