Le trafic aérien a été fortement dégradé hier vendredi suite à une grève des pilotes de la compagnie aérienne portugaise TAP. Le mouvement doit durer dix jours et intervient après que les négociations menées jusqu’à la dernière minute se soient soldés par un échec.
Selon une déclaration faite par une porte-parole de la TAP, un vol sur trois a été annulé vendredi matin. Un service minimum a toutefois permis à la compagnie de garantir au moins 10% de ses 300 vols quotidiens et ce devrait rester le cas pour les dix journées d’arrêt de travail prévues. Les grévistes estiment que les accords conclus en vue de la privatisation de l’entreprise ne sont pas respectés. Selon ces accords, les pilotes auraient dû se voir attribuer entre 10 et 20% du capital en cas de privatisation, ce qui n’a pas été fait. Ils reprochent également au gouvernement et à leur direction de ne pas avoir restitué les primes d’ancienneté supprimées en 2011.
Les tensions au sein de la TAP sont nées avec la décision du gouvernement de centre droit portugais de mettre en vente d’ici fin juin 66% de la compagnie, après l’échec d’une première tentative de privatisation en décembre 2012, dans le but de renflouer la TAP. Mais le mouvement de grève qui a été lancé ne fait pas l’unanimité parmi les employés de la compagnie portugaise. Mercredi, plusieurs centaines d’employés de la TAP avaient appelé lors d’une marche silencieuse à la levée de la grève.
Pour le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, cette grève met en danger la compagnie aérienne portugaise. La direction de la société estime le coût de ce mouvement à 70 millions d’euros et il pourrait même avoir « un impact significatif sur l’économie nationale.