Les bas prix pétroliers qui se pratiquent au niveau mondial depuis maintenant plusieurs mois, ont permis au gouvernement marocain d’entreprendre des réformes fiscales afin de baisser les subventions internes, des changements qui ont nettement amélioré les finances de l’Etat en 2015.
La politique menée par les pouvoirs publics marocains depuis quelques mois et qui a visé à réduire petit à petit les aides publiques sur les produits de première nécessité subventionnés par l’Etat, a en effet allégé le budget de la caisse de compensation de près de 3 milliards d’euros en 2015.
Outre les prix des carburants qui sont désormais libres et ouverts à la concurrence, de nombreux autres produits fortement demandés par la population vont subir une baisse progressive de leurs subventions dans les mois à venir. C’est notamment le cas du sucre.
Le gouvernement marocain vient en effet d’annoncer la semaine passée la suppression progressive de la subvention liée au sucre au Maroc. Une fois finalisée, cette réforme pourrait faire économiser jusqu’à 2 milliards d’euros annuellement aux caisses de l’Etat.
Le Maroc veut ainsi pleinement profiter de la baisse des cours mondiaux de denrées alimentaires pour réduire ses subventions internes sur les produits de première nécessité. Cette suppression progressive appliquée aux produits pétroliers et bientôt au sucre, a été jusqu’à présent relativement bien accueillie par la population marocaine.
Les deux autres produits de base bénéficiant toujours de l’aide de l’Etat concernent la farine et le gaz. Toutefois la révision des subventions liées à ces deux derniers produits de grande consommation n’est pas à l’ordre du jour. Et pour cause, le gouvernement n’envisage pas de modifier le régime de subvention de ces produits très populaires au risque de s’attirer les foudres des associations de consommateurs.