Les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, ont revendiqué dimanche dans un communiqué officiel, une attaque aux missiles menée la veille, contre une base d’un parti de l’opposition armée kurde iranienne, le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran, située dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien.
Ce sont au total sept missiles qui ont été tirés sur cette base, utilisée selon les Gardiens de la Révolution iranienne pour entraîner le groupe « terroriste », alors que les dirigeants du groupe étaient réunis en Congrès.
Selon le communiqué des Gardiens de la révolution, au moins une douzaine de responsables et de cadres de ce mouvement, qui mène la lutte armée contre l’Iran, ont été tués et des dizaines d’autres blessés.
Les missiles ont été tirés après que des drones iraniens aient surveillé la base plusieurs jours durant. La télévision iranienne a montré les images du lancement des sept missiles et les images prises par les drones iraniens lorsque ces mêmes missiles ont frappé la base du groupe.
Cette opération est la seconde du genre, depuis juin 2017, au cours de laquelle l’Iran a utilisé des missiles pour des opérations au-delà de ses frontières, la dernière ayant été le lancement de six missiles contre des positions de l’Etat islamique dans l’est de la Syrie après un double attentat à Téhéran revendiqué par ce groupe.
Cette attaque revêt une dimension particulière alors que, d’un côté les Etats-Unis, mais aussi certains pays européens demandent à l’Iran de limiter son programme balistique et réviser sa politique régionale, et que de l’autre Téhéran accuse les Etats-Unis, Israël et l’Arabie saoudite de soutenir les groupes armés de l’opposition iranienne.