Joshua Wong, l’un des leaders du «Mouvement des Parapluies» en 2014, a affirmé ce vendredi au lendemain de l’invalidation de 12 candidatures aux législatives, dont la sienne, que le mouvement pro-démocratie est déterminé à poursuivre sa contestation à Hong Kong contre la répression menée par le pouvoir central chinois de Pékin.
Le jeune militant de 23 ans, qui avait été déjà empêché de se présenter aux élections locales de novembre dernier au cours desquelles le camp prodémocratie avait triomphé, a fustigé la décision d’invalider les candidatures aux législatives de septembre des opposants les plus en vue.
Hier jeudi, les autorités ont informé 12 candidats prodémocratie qu’ils n’avaient pas le droit de se présenter aux législatives de septembre, en citant diverses raisons, et notamment leurs prises de positioin passées.
Pékin a salué cette décision, qualifiant ces candidats de « délinquants », alors qu les candidats recalés ont dénoncé un « mépris total » de Pékin envers les Hongkongais.
Le camp prodémocratie espérait capitaliser sur la popularité de la contestation de l’an passé, et sur son succès aux scrutins locaux en novembre, à l’issu duquel il avait pris le contrôle de 17 des 18 districts du territoire, pour obtenir pour la première fois la majorité au Conseil législatif, le Parlement de la ville.
L’ancienne colonie britannique traverse déjà sa pire crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Pékin a imposé fin juin à Hong Kong, en réponse aux mois de manifestations de 2019 qui étaient sans précédent depuis la rétrocession, une loi controversée sur la sécurité nationale.
Celle-ci est dénoncée par le camp prodémocratie comme un instrument légal pour étouffer toute dissidence. Pour le mouvement prodémocratie, l’invalidation des ses candidatures est une illustration de plus de la reprise en main musclée opérée par le pouvoir central chinois dans l’ex-colonie britannique, pourtant censée jouir d’une large autonomie jusqu’en 2047 en vertu du principe «Un pays, deux systèmes».