La presse syrienne a fait état ce jeudi d’une attaque attribuée à l’armée israélienne (Tsahal) menée dans la nuit de mercredi contre la province de Qouneitra, dans le sud de la Syrie, sans faire de victimes, et ce 24 heures seulement après une attaque similaire contre la province de Lattaquié, bastion de la famille du président Bachar al-Assad, qui avait fait un mort et six blessés.
Selon l’agence officielle syrienne Sana, l’attaque de cette nuit a été menée par un hélicoptère sur l’une des zones de Qouneitra, non loin de la frontière avec l’Etat hébreu.
L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a rapporté que « les frappes israéliennes ont visé la 90ème brigade de l’armée syrienne et des positions militaires des forces du régime de Damas près de la localité de Joubata Al-Khachab dans la banlieue nord de Qouneitra, près du Goaln occupé ».
Citant une source militaire, Sana avait indiqué qu’aux premières heures de la journée de mercredi, une «agression israélienne a entraîné la mort d’un civil et fait six blessés, dont un enfant et sa mère», ainsi que des dégâts matériels sur un site de fabrication de plastique dans la province de Lattaquié.
Selon l’OSDH, les raids israéliens ont visé des « positions militaires » du régime syrien et de milices pro-iraniennes déployées à Lattaquié et à Hama, ciblant notamment des «entrepôts d’armes et de munitions».
Depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, Israël a mené des centaines de frappes en territoire syrien, ciblant des positions du régime Assad mais aussi des forces iraniennes et du mouvement libanais du Hezbollah, grands alliés du pouvoir syrien. Mais elles ont rarement visé Lattaquié, qui est proche de la principale base aérienne russe de Hmeïmim.
Les autorités israéliennes, qui confirment rarement des attaques en territoire syrien, affirment régulièrement que leur pays ne permettra pas à la Syrie, en guerre depuis mars 2011, de devenir la tête de pont des forces de la République islamique d’Iran, pays ennemi de l’Etat hébreu.