D’après des documents judiciaires publiés vendredi dernier, l’administration américaine détient toujours plus de 500 enfants migrants arrivés de manière illicite sur le territoire américain.
Pourtant, un juge fédéral californien avait ordonné que les autorités réunifient les familles «éligibles» de migrants séparées avant le 26 juillet dernier.
Plus précisément, 565 mineurs ont été remis à l’Office de relocalisation des réfugiés (ORR), qui est sous tutelle du département de la Santé et des services sociaux. Dans ce groupe, 24 enfants sont âgés de moins de cinq ans.
A en croire l’ORR, les parents de 366 des 565 enfants mineurs ne se trouvent plus sur le territoire américain. En outre, les parents de 154 enfants ont déclaré ne pas souhaiter être réunis avec leurs descendants et plus de 180 enfants ne peuvent pas être réunis à leurs parents, qui sont considérés comme dangereux pour eux.
Exécutée entre avril et juin derniers, la politique de « tolérance zéro » du président américain Donald Trump a donné lieu au placement en détention de milliers de migrants entrés illicitement sur le sol américain.
Dans ce conte 2.300 à 3.000 mineurs, arrivés aux Etats-Unis avec leurs parents, ont été écartés et admis dans des centres du département de la Santé, ce qui avait suscité une vague d’indignation tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Le président américain a été donc contraint de faire machine arrière, en décrétant l’interdiction de la séparation systématique des familles.