La Suisse attire les filiales françaises

AMBIANCE VILLE VIE QUOTIDIENNED’après Romain Duriez, le responsable de la Chambre Franco-Suisse pour le Commerce et l’Industrie (CFSCI), la Confédération Helvétique compte, sur son territoire, environ 850 entreprises qui appartiennent à une maison mère basée en France à plus de 25 %. Tentatives d’explication de cette présence assez importantes.
A vrai dire, on ne peut pas parler d’un engouement. En effet, déjà en 2003, la Suisse comptait 550 entreprises de la même catégorie. Aussi, se rend-t-on compte qu’une décennie plus tard, ce nombre n’a même pas doublé. Toutefois, entre temps, c’est quand même plus de 300 maisons-mères en France qui ont décidé de s’étendre vers la Confédération Helvétique, ce qui n’est pas rien. D’après le Tages-Anzeiger, le quotidien suisse qui a publié ces informations mercredi dernier, l’explication est toute trouvée : « plus encore qu’une fiscalité des entreprises plus faible, ce sont les économies sur les charges sociales auxquelles s’intéressent les entreprises françaises ». Le cas des salariés dépassant les 10 000 francs suisses par mois en est une parfaite illustration : en Suisse, la part des charges sociales sur leur rémunération équivaut à 32 % ; tandis qu’en France, cette rubrique représente 65 % du salaire.
Par ailleurs, la Suisse accorde de nombreux avantages fiscaux aux entreprises par rapport à l’Hexagone. Du coup, bien de groupes optent pour y délocaliser leurs centres de décisions tout en maintenant leurs sièges en France. Cela implique le déplacement des cadres supérieurs, donc bien rémunérés, dans un contexte où la taxe sur les hauts revenus ne sévit pas. Pour information, cet impôt est  respectivement de 3 % pour les revenus supérieurs à 250 000 euros et de 4 % pour les revenus dépassant 500 000 euros.

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