Les députés israéliens ont adopté hier lundi, en lecture préliminaire, un texte sur les colonies sauvages en Cisjordanie qui, s’il consent à la disparition de la colonie sauvage d’Amona, autorise la légalisation près de 4000 logements au profit des colons juifs.
Le projet de loi, soutenu par le gouvernement Netanyahu et voté par 60 députés contre 49, est le fruit d’un accord entre les partis au pouvoir. Pour avoir force de loi, il doit encore faire l’objet de trois lectures au Parlement.
La Cour suprême israélienne a ordonné le démantèlement de la colonie d’Amona. Naftali Bennett, le ministre de l’Education et chef du Foyer Juif, un parti nationaliste religieux, a finalement consenti à cette décision, mais uniquement en échange de la reconnaissance par le droit israélien d’autres constructions sauvages en Cisjordanie.
Il s’agit d’installations construites sur des terres privées palestiniennes et qui ont bénéficié d’un soutien des collectivités publiques. La Paix maintenant, une organisation israélienne qui lutte contre la colonisation sioniste aux côtés des Palestiniens, estime à 4.000 le nombre de logements qui remplissent ces critères.
Naftali Bennett a présenté au nom du gouvernement israélien, le projet de loi comme «un premier pas vers une souveraineté israélienne » en Cisjordanie. En revanche, le texte adopté par les élus a été vivement décrié par l’opposition qui a dénoncé «un suicide national».
Le projet de loi, qui ne devrait clairement pas favoriser une solution du conflit israélo-palestinien, a également suscité de vives critiques au sein de la communauté internationale.
Mais malgré ce premier succès au Parlement, le projet de loi controversé est loin d’être définitivement validé. Même s’il était adopté définitivement par le parlement, il pourrait toujours être rejeté par la Cour suprême, le procureur général le jugeant contraire au droit international et au droit israélien.