Dans une «Lettre aux Français» mise en ligne dans la soirée de jeudi, le président français Emmanuel Macron a officialisé jeudi sa candidature à l’élection présidentielle pour un second mandat, à 38 jours du premier tour prévu le 10 avril prochain, et à moins de 24 heures de la clôture des parrainages des candidatures par le Conseil constitutionnel.
Bien que très tardive, la candidature d’Emmanuel Macron à un second mandat faisait très peu de doute. Le seuil des 500 parrainages nécessaires à sa candidature a été franchi très tôt, début février. Au 3 mars, le président sortant disposait déjà de 1.974 signatures d’élus, bien au-delà des 500 nécessaires.
Plusieurs sources dans son entourage assurent que le chef de l’Etat avait initialement prévu de se déclarer officiellement « fin janvier » mais le président était accaparé, d’abord, par la crise du coronavirus, puis par les discussions diplomatiques avec la Russie et enfin par l’invasion russe en Ukraine.
Autant de dossiers brûlants qui ont sans cesse relégué au second plan son entrée officielle dans la course à la haute magistrature. D’ailleurs, son premier meeting de campagne, prévu à Marseille ce samedi 5 mars, a été annulé à cause de la crise russo-ukrainienne. Emmanuel a bien souligné dans sa lettre qu’il ne pourrait pas mener campagne comme il l’aurait souhaité en raison du contexte actuel.
Mais ses détracteurs l’accusent de chercher à se dérober au jeu démocratique. D’autant plus que, fin janvier, l’entourage du président sortant a annoncé qu’il ne participerait pas aux différents débats du premier tour organisés par les chaînes de télévision.