Dans un communiqué publié en fin de soirée, la compagnie aérienne Aigle Azur, placée en redressement judiciaire, a confirmé avoir reçu 14 offres de reprises, aucune d’elles n’est intéressantes pour la compagnie aérienne. Parmi elles figure une déposée par Air France.
Aigle Azur précise dans son communiqué qu’il s’agit de « manifestations d’intérêt essentiellement pour des actifs isolés », mais également pour des « projets de reprise plus globaux ». Cependant, aucune de ces offres ne serait « exécutables en l’état », et donc « à parfaire ».
Parmi les repreneurs éventuels, Air France a confirmé avoir déposé une offre, sans en donner la teneur dans l’immédiat. Le groupe Dubreuil, propriétaire majoritaire d’Air Caraïbes, a également indiqué avoir déposé une telle offre, restant lui aussi avare de détails.
Lu Azur, dirigée par M. Houa, déjà actionnaire d’Aigle Azur à hauteur de 20%, a annoncé avoir proposé de reprendre 90% des activités. Mais selon la CFDT, aucune des 14 offres ne propose la reprise totale des salariés (1 150 personnes, dont 850 en France et 350 en Algérie). les offres les plus détaillées présentées hier lundi demandent une liquidation d’Aigle Azur au tribunal, apurement des dettes à la clé.
Un CE (Comité d’entreprise) extraordinaire se tiendra vendredi prochain en milieu de journée pour donner un avis sur les propositions des repreneurs, avant une audience au tribunal de commerce lundi prochain.
En cessation d’activité et dans l’attente d’un repreneur, Aigle Azur avait cloué tous ses avions au sol vendredi dernier. Les candidats à sa reprise avaient jusqu’à hier lundi midi pour déposer leur offre à l’administrateur judiciaire, la Selarl AJRS, dont le siège est à Paris.
Les repreneurs sont attirés par les 9 800 créneaux horaires de décollage et d’atterrissage dont dispose Aigle Azur à Paris-Orly, où le total pour toutes les compagnies est plafonné à 250 000, et par les avions de la compagnie en difficulté.