Washington a renforcé mercredi son soutien militaire à Kiev et, en parallèle, ses sanctions financières à l’encontre des séparatistes pro-russes. Néanmoins, les Etats-Unis ne sont toujours pas prêts à livrer les armes « létales » demandées par l’Ukraine.
C’est juste après la discussion téléphonique entre le vice-président américain Jo Biden et le président ukrainien Petro Porochenko que les Etats-Unis ont annoncé les nouvelles mesures décidées. Plus précisément, Washington a gelé les avoirs, sur le territoire américain, de huit responsables de la région séparatiste de Donetsk, d’un établissement financier russe actif dans la région de Crimée et de trois ex-collaborateurs du dirigeant ukrainien déchu, Victor Ianoukovitch. A en croire un haut responsable américain, les USA ont décidé, en outre, de fournir à l’Ukraine des équipements militaires « non-létaux » d’une valeur de 75 millions de dollars. Ce lot d’équipements comprend notamment des drones d’observation Raven et des radars anti-mortiers. Washington va également livrer à Kiev, au cours des « prochaines semaines », 230 véhicules de transport de type Humvee, dont 30 blindés.
Si, selon la présidence ukrainienne, M. Porochenko a exprimé sa gratitude aux USA pour cet appui supplémentaire, ce lot d’équipements militaires ne correspond certes pas aux armes réclamées par l’Ukraine, dont font partie, à titre illustratif, des petits missiles portatifs anti-blindés. De son côté, la Maison-Blanche est contre la livraison d’armes à Kiev au vu des risques que cela peut représenter. Livrer des armes aux Ukrainiens « pourrait provoquer une escalade de la part des Russes et des séparatistes qu’ils soutiennent », a déclaré mercredi Josh Earnest, le porte-parole du président américain Barack Obama.