L’ex-Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq a déclaré dimanche dernier qu’il retirait sa candidature à l’élection présidentielle prévue cette année dans son pays. Pourtant, il avait annoncé le contraire en novembre dernier.
Certains observateurs considéraient Ahmed Chafiq comme un éventuel rival gênant pour l’actuel chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Bien que n’ayant pas encore officiellement annoncé sa candidature au prochain scrutin présidentiel, ce dernier en est désormais le grand favori et fera probablement cavalier seul après l’écartement des autres potentiels candidats, dont Ahmed Chafiq.
L’ancien chef du gouvernement a indiqué sur le réseau social Twitter, qu’après son retour en Egypte début décembre, il s’est « rendu compte » ne pas être « la meilleure personne pour diriger le pays ».
Il explique que le fait d’avoir résidé aux Emirats Arabes Unis (EAU), où il était en exil depuis 2012, ne lui a «peut-être pas permis de suivre attentivement ce qui se passait de nouveau (en Egypte), ses progrès et ses succès».
Lors de l’élection présidentielle de 2012, Ahmed Chafiq avait été battu de justesse par l’ex-président, le conservateur Mohamed Morsi évincé du pouvoir par l’armée. Chafiq a été par la suite, poursuivi par la justice égyptienne pour corruption. Après avoir été acquitté, il s’est exilé aux EAU.
L’ancien Premier ministre égyptien avait annoncé le 29 novembre dernier depuis les EAU, son intention de briguer la présidence égyptienne. Au final, il a été expulsé de ce pays le 2 décembre suivant après avoir déclaré être empêché de le quitter.
Une fois dans son pays d’origine, Ahmed Chafiq était introuvable durant 24 heures avant de s’exprimer par téléphone lors d’une émission télévisée. Il avait alors dit qu’il réétudierait sa candidature au scrutin présidentiel prévu cette année.