Dans une tribune parue dans le journal italien La Repubblica, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen a souhaité présenter ses excuses à l’Italie, en raison de la réaction tardive de l’Union Européenne (UE) à la crise sanitaire engendrée par le coronavirus.
«Aujourd’hui, l’Europe se mobilise aux côtés de l’Italie, mais cela n’a pas toujours été le cas», a reconnu la patronne de la Commission européenne.
Fin mars dernier, les Etats-membres de l’UE n’ont pas pu parvenir à un terrain d’entente pour réagir aux retombées économiques de la crise sanitaire.
Alors que l’Italie et l’Espagne militaient, avec l’appui de la France, pour une mutualisation de la dette, d’autres pays situés dans le Nord de l’UE et menés par l’Allemagne et les Pays-Bas s’y sont opposés.
De manière plus globale, l’UE s’est montrée inefficace dans la gestion de la pandémie depuis son apparition dans le vieux continent, s’attirant, entre autres, la foudre de l’Italie, la plus touchée en Europe par cette crise sanitaire avec plus de 13.000 décès enregistrés. Suite à cet échec, Rome n’a pas caché sa colère contre l’UE.
«Il faut reconnaître qu’au début de la crise, face au besoin d’une réponse européenne commune, beaucoup de pays n’ont pensé qu’à leurs problèmes nationaux», a admis Mme Von Der Leyen dans sa tribune.
Elle a entre outre, annoncé que la Commission européenne va «allouer jusqu’à 100 milliards d’euros (110 milliards de dollars) aux pays les plus durement touchés, à commencer par l’Italie, pour compenser la baisse des revenus de ceux dont les horaires de travail sont les plus courts».
L’UE, a-t-elle ajouté, a donné son feu vert pour « des prêts garantis » à l’ensemble des Etats membres, ce qui constitue, à son avis, une preuve de «la solidarité européenne».
