Cameroun : douze tués dans un attentat-suicide dans l’extrême-nord

Sécurité

cammerAu moins 12 personnes sont mortes mercredi dans un attentat-suicide qui a visé une mosquée dans l’extrême-nord du Cameroun. Tous les regards se tournent une nouvelle fois vers Boko Haram qui a rallié l’organisation de l’Etat islamique.

L’attentat-suicide a été perpétré à Kouyape, un petit village de l’arrondissement de Kolofata, proche de la frontière avec le Nigeria. Un kamikaze s’est infiltré et a actionné sa charge explosive en pleine prière de l’aube à 5h30 alors que les fidèles musulmans étaient rassemblés dans la mosquée. Onze fidèles sont morts sur le coup et un douzième a succombé à ses blessures à l’hôpital. L’imam fait partie des victimes de cette attaque. Avec le kamikaze qui est décédé en se faisant exploser, le bilan de l’attaque s’élève à 13 morts.

La province de l’extrême-nord du Cameroun est régulièrement la cible des islamistes nigérians de Boko Haram. Dans la nuit de mardi à mercredi, dans la même localité où a été commis l’attentat-suicide d’hier, deux autres personnes ont été tuées lors d’une attaque attribuée à Boko Haram. Depuis juillet 2015, plusieurs attaques-suicides attribuées à Boko Haram ont visé des villes de l’extrême-nord du Cameroun et plusieurs autres ont été déjouées ces dernières semaines dans la région.

Si les combattants de Boko Haram, actifs dans le nord-est du Nigeria, se sont servi pendant des années de la partie septentrionale du pays comme base arrière et lieu d’approvisionnement en armes, véhicules et marchandises, le Cameroun a renforcé sa présence militaire le long de la frontière nigériane dans le cadre de la coalition régionale militaire, qui inclut également le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Bénin, tous engagés dans la guerre contre Boko Haram.

Depuis fin novembre 2015, l’armée camerounaise mène dans plusieurs localités frontalières des opérations de « ratissage » pour affaiblir les djihadistes nigérians. Mais bien que les capacités de Boko Haram aient été sensiblement affaiblies au point que les insurgés ne peuvent plus engager de confrontations avec les troupes camerounaises, les islamistes conservent encore une capacité de nuisance comme le montrent leurs attaques récurrentes dans la région.

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