Algérie : un opposant risque d’écoper d’une peine de trois ans de réclusion

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Le procureur du tribunal de Bab El Oued a requis dimanche une peine de prison ferme de trois ans et une amende de 100.000 dinars (près de 720 dollars) à l’encontre de Fethi Ghares, un opposant algérien emprisonné fin juin notamment pour «atteinte à la personne du président de la République», a indiqué le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD). 

Le verdict sera rendu le 9 janvier prochain, a posté sur sa page Facebook Massouda Chaballah, la conjointe de Fethi Ghares, 47 ans. Cet opposant est le coordinateur du Mouvement Démocratique et Social (MDS), une petite formation politique de gauche. Il a été interpellé et emprisonné fin juin et sa maison située en périphérie de la capitale, Alger, avait fait l’objet d’une perquisition.

En dehors de l’atteinte personnelle au chef d’Etat algérien, Fethi Ghares fait également l’objet de poursuites pour «outrage à corps constitué» et «diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale» et «à l’ordre public». 

Activiste connu de l’opposition de gauche et laïque, cette personnalité politique s’est engagée en 2019 dans le Hirak, mouvement de contestation populaire qui milite pour une refonte totale du système de gouvernance en place en Algérie depuis l’indépendance en 1962.