Les Algériens ont vécu ce vendredi 14 mai, une sinistre journée de répression et de violences policières à l’encontre des militants du Hirak, le mouvement contestataire qui revendique depuis février 2019 un changement radical du régime actuellement sous les commandes des généraux de l’armée algérienne.
D’après certains médias et les témoignages de nombreuses victimes, c’est une inquiétante journée de répression, assurant que le pouvoir a franchi la ligne rouge et dépassé toutes les limites pour museler le peuple algérien.
Les forces anti-émeutes ont été déployées massivement à Alger et dans plusieurs autres grandes villes du pays comme Sétif, Oran, Bouira, Constantine ou Annaba, dans une vaine tentative d’étouffer la voix des manifestants du Hirak qui ne fait que prendre de l’ampleur à l’approche des contestées élections décidées par le président Abdelmadjid Tebboune et l’homme fort du pouvoir, le général Saïd Chengriha, Chef d’Etat-major de l’armée algérienne.
Les deux dirigeants auraient donné ordre aux forces de sécurité de brutaliser tous les militants du Hirak qui s’aventurent dans les rues, ce qui s’est traduit sur le terrain, par une répression généralisée et systématique des manifestants civils.
Le bilan des victimes de la répression policière et des arrestations a explosé suite aux interventions musclées des services de sécurité dans une vingtaine de grandes villes du pays.
Des arrestations en masse, des violences et des brutalités choquantes des forces de l’ordre ont rythmé la journée de ce vendredi d’après le constat et les témoignages de nombreuses sources concordantes.
Des dizaines, voir des centaines d’autres manifestants arrêtés ce vendredi et placés en garde-à-vue sous la garde rapprochée des agents de sécurité dans des geôles d’Alger et des autres villes du pays.
Avec la reprise des manifestations du Hirak, la situation déjà aggravée par la crise économique, politique et sociale qui couve en Algérie, est devenue explosive et incontrôlable, de l’avis de nombreux observateurs.