Algérie-Hirak : «Riposte Internationale» dénonce «les dérives autoritaires» du régime algérien

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L’ONG algérienne de défense des droits de l’Homme, «Riposte Internationale basée à Paris, a dénoncé ce jeudi dans un communiqué, «les drives autoritaires» du régime vert-kaki algérien et la répression effrénée des militants du Hirak qui revendiquent depuis février 2019, un changement radical du pouvoir en place à Alger depuis l’indépendance du pays.

Dans son communiqué, Riposte Internationale tient pour responsables le régime et ses hommes de «l’escalade» de la «répression» et des «intimidations» et dénonce à ce titre, les «restrictions» aux libertés individuelles et collectives, ainsi que la violation par les forces de l’ordre du droit des citoyens de manifester pacifiquement dans l’espace public.

Riposte Internationale condamne «la dérive du choix du tout sécuritaire qui n’est pas sans rappeler dangereusement la terreur de la décennie 1990 que les Algériens ne souhaitent plus revivre», affirmant que «les champs politique et médiatique sont plus que jamais verrouillés et les arrestations arbitraires ainsi que les parodies de justice se multiplient pour tuer dans l’œuf, ce soulèvement qui réclame la rupture avec le régime et ses hommes».

L’ONG déclare également désapprouver «l’instrumentalisation de la justice, réduite à un appareil de répression, pour éteindre les revendications de démantèlement du régime et d’instauration d’un État de droit, civil et démocratique, portées remarquablement par le Hirak».

A l’approche des élections voulues par le duo aux commandes du pays, le président Abdelmadjid Tebboune et le chef d’Etat-major de l’armée, le général Chengriha, les forces de l’ordre ont été massivement mobilisées et ont reçu l’ordre de mater sans pitié, tout mouvement de contestation dans le pays. D’ailleurs à Alger, la capitale, les manifestations du Hirak organisées d’habitude chaque vendredi de la semaine, sont désormais totalement interdites.

Dans son communiqué très critique sur la situation des droits de l’homme en Algérie, l’ONG désavoue enfin «l’affectation des moyens financiers colossaux à l’agenda électoral du 12 juin prochain, pour doter le régime d’une représentation de façade», tout en réaffirmant sa solidarité «pleine» et «entière» avec l’ensemble des citoyens, militants politiques, syndicalistes, et journalistes.

Riposte Internationale a déjà dénoncé à maintes occasions, «les dérives autoritaires du régime algérien qui, dans sa fuite en avant, ne cesse d’emprisonner et de prononcer des condamnations dans des parodies de justice au double mépris de ses propres lois et de ses engagements internationaux».