Affaire Brahim Ghali: La MAE Arancha Gonzalez Laya n’est pas encore sortie de l’auberge

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Le juge du tribunal d’Instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala vient d’accorder un délai de sept jours aux ministères des Affaires étrangères et de la défense pour dévoiler les noms de ceux qui ont autorisé l’atterrissage le 18 avril dernier sur une base militaire à Saragosse, l’avion présidentiel algérien et l’entrée en Espagne, du chef du Polisario, Brahim Ghali, sans passer par le contrôle aux frontières.

Les deux ministères sont sommés de transmettre au tribunal, «tous les documents, communications, appels téléphoniques et messages permettant d’identifier les personnes qui ont donné ces ordres», précise le quotidien «El Espanol».

Pour rappel, l’enquête initiée par le juge, Rafael Lasala a permis de mettre en lumière l’implication directe du ministère espagnol des affaires étrangères d’Arancha Gonzalez Laya, dans cette affaire qui a complètement brouillé les excellents rapports qu’entretenaient l’Espagne et le Maroc.

Le général José Luis Ortiz Cañabate, chef de la base militaire de Saragosse à l’époque et actuellement chef de la mobilité aérienne, a affirmé devant le juge qu’un ordre a été donné par le service des relations internationales de l’état-major général de l’armée de l’air pour permettre à l’avion présidentiel algérien d’atterrir. Mais cet ordre venait en réalité du département de Gonzalez Laya, a assuré à son tour, le ministère espagnol de la Défense.

Par ailleurs, deux autres enquêtes sont ouvertes actuellement par la justice espagnole. La première menée par le juge de l’Audience nationale, plus haute juridiction en Espagne, porte sur les accusations portées par Fadel Breika, l’un des dissidents sahraouis naturalisé espagnol, contre Brahim Ghali pour détention arbitraire, torture et crimes contre l’humanité.

La seconde enquête a été ouverte par un autre tribunal de Logroño visant le chef séparatiste, Brahim Ghali qui voyageait sous la fausse identité de «Mohamed Benbatouche» et son bras droit, le dénommé Salem Lebsir, le soi-disant «ministre du Peuplement des territoires libérés» du Polisario, accusés de «terrorisme».

De nouveaux rebondissements sont donc attendus dans cette affaire de l’admission grâce à la complicité de hauts dirigeants espagnols, du tortionnaire des camps de Tindouf sur le sol espagnol où il faisait déjà l’objet de plusieurs plaintes pour crimes contre l’humanité, génocide, torture, assassinats et disparitions forcées contre des civils et dissidents sahraouis ainsi que des marins espagnols des Iles Canaries.