Le président gabonais, Ali Bongo, a vigoureusement condamné l’attentat perpétré hier à Paris, contre le siège du journal satirique français «Charlie Hebdo».
Le président gabonais est le premier président africain à condamner officiellement dans un communiqué diffusé mercredi, l’assassinat par trois hommes armés, de 12 personnes, dont dix journalistes du journal Charlie Hebdo et deux policiers.
« J’ai appris qu’un attentat particulièrement violent et meurtrier a frappé ce matin un hebdomadaire français à Paris, occasionnant de nombreuses victimes dont des journalistes et des caricaturistes », a dit le président gabonais lors d’une cérémonie officielle.
Pour le président Bongo, ceux qui ont commis cet horrible attentat, ont trahi l’islam, déshonoré le prophète Mohamed et tourné définitivement le dos à Dieu, tout à fait, le contraire de ce qu’ils prétendaient faire et qu’ils prétendaient défendre ».
La dénonciation du président fait suite aux propos des terroristes qui scandaient juste avant leur fuite : « Allah Akbar ». Rappelons Ali Bongo, né Alain-Bernard Bongo, est le président musulman d’un pays majoritairement chrétien et animiste.
Par ailleurs, les journalistes et caricaturistes du journal «Charlie Hebdo» qui a été la cible d’un précédent attentat en 2011 pour avoir publié des caricatures du prophète Mahomed, sont depuis 2006, sur la liste rouge des groupes fondamentalistes.
Dans son communiqué, le président Bango a assuré ne pas avoir assez de mots forts pour condamner un acte odieux que rien ne peut justifier.
Il a toutefois souligné que cet attentat démontre encore une fois, que la haine et l’intolérance doivent être combattues avec une extrême rigueur.