Emprisonnée depuis 7 ans, Reyhaneh Jabbari a été pendue à l’aube à la prison de Gohardacht à Karadj, près de Téhéran. Elle avait été transférée la veille de la prison de Garchak (de la ville de Varamine) à celle de Gohardacht en isolement cellulaire.
au mépris des nombreux appels des organisations internationales des droits humains et des droits des femmes, La pendaison de Reyhaneh s’est menée sur l’insistance des hauts responsables du ministère du Renseignement (le Vevak).
La Résistance iranienne avait elle aussi appelé à de nombreuses reprises à sauver cette jeune fille et mené plusieurs campagnes à cet effet.
Rayhaneh Jabbari était emprisonnée, pour s’être défendue avec une arme blanche contre un agent du renseignement qui l’avait attirée dans un endroit pour tenter de la violer.
La bagarre s’était terminée par la mort de l’agent. Elle avait 19 ans à l’époque. Les bourreaux lui ont fait subir de violentes tortures pour lui arracher des aveux forcés.
Le régime des mollahs cherche à intensifier le climat de terreur, en particulier contre les femmes et les jeunes qui ne se soumettent pas à son oppression.
De nombreuses ONG avaient demandé à Téhéran de suspendre sa condamnation à mort et d’organiser un nouveau procès. Cette exécution « est une nouvelle tache sanglante pour le bilan de l’Iran en matière des droits de l’homme », « un affront à la justice », a réagi Amnesty International. a directrice régionale de l’organisation Hassiba Hadj Sahraoui juge que « l’enquête a été bâclée ». « Certains éléments clés n’ont pas été pris en compte, dénonce-t-elle. On a un système judiciaire qui, souvent, nie le droit d’être assisté par un avocat. Reyhaneh elle-même n’a pas bénéficié de ce droit ; elle a été détenue pendant plus de deux mois en isolement. Il semblerait qu’elle a aussi été mise sous pression pour avouer. »
Les autorités iraniennes, dans quelques jours, vont aller devant le Conseil des droits de l’homme pour répondre aux questions de la communauté internationale sur la situation des droits de l’homme dans leur pays. l’exécution de Reyhaneh Jabbari, quelques jours avant, montre un peu le détachement , le cynisme des autorités iraniennes, qui ne craignent même plus finalement les condamnations de la communauté internationale.