Depuis mardi, une mission conjointe du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale (BM) et de la Commission de l’Union Européenne (UE) séjourne à Bucarest. Présente jusqu’au 5 février prochain, elle a pour objectif de s’assurer que le gouvernement roumain respectera ses engagements en matière de déficit budgétaire.
En clair, il s’agira, pour cette mission, d’examiner les deux premiers volets de l’accord de septembre dernier. En outre, elle travaillera à limiter le déficit budgétaire roumain. Des tâches qui ne seront évidemment pas simples vu le contexte politique local.
En effet, il a fallu un mois au président roumain Traian Băsescu pour parapher, en janvier dernier, le mémorandum des négociations proposé par le FMI, la BM et la Commission européenne. Pour cause, le gouvernement de centre gauche, dirigé par le Premier ministre Victor Ponta, avait instauré, contre son gré, une taxe de 0,07 euro (0,09 dollar) sur le litre d’essence. Le dirigeant roumain n’a signé le fameux que lorsque l’Exécutif a décidé de repousser l’application de la nouvelle disposition fiscale de trois mois.
Selon Guillermo Tolosan, responsable du bureau local du FMI, cette question sera d’ailleurs à l’ordre du jour des rencontres entre la mission conjointe et le gouvernement. « Les deux parties discuteront des mesures à prendre pour compenser la baisse de recettes liée au report de trois mois d’une taxe sur le carburant et ce afin de s’assurer que le déficit budgétaire reste dans l’objectif de 2,2 % du PIB », a-t-l déclaré.
Pour rappel, un accord portant sur une ligne de crédit de 4 milliards d’euros (5,3 milliards de dollars) a été conclu en juillet dernier entre, d’un côté, la Roumanie et de l’autre, le FMI et l’UE. En contrepartie, le gouvernement s’est engagé à maîtriser son déficit public et à stimuler les réformes, dont celles des secteurs des transports et de l’énergie.