Mardi, les élus portugais se sont prononcés en faveur d’un budget 2014 très austère. Il est caractérisé par une diminution drastique des dépenses publiques combinée à une hausse des impôts.
L’opposition de gauche n’a rien pu faire devant la majorité des députés de la coalition gouvernementale de centre-droit. Fort de ses 132 sièges sur les 230 de l’Assemblée nationale, cette dernière a voté pour le budget de l’année prochaine à la majorité absolue. Ce budget prévoit non seulement des coupes dans les dépenses de l’Etat mais également une augmentation des taxes à hauteur de 3,9 milliards d’euros (5,2 milliards de dollars), ce qui correspond à 2,3 % du PIB.
Une fois le budget adopté, les réactions d’un camp comme de l’autre ne se sont pas fait attendre. Pour la ministre des Finances, Maria Luis Albuquerque, « le budget 2014 est un pas décisif pour permettre au Portugal de récupérer son autonomie financière » et, par la suite, « conclure son programme d’assistance financière », a-t-elle commenté. En même temps, une manifestation organisée par le syndicat de la CGTP réunissait plusieurs milliers de personnes devant le Parlement. Ces contestataires ne scandaient qu’une seule phrase : « Gouvernement démission ! ».
La rigueur budgétaire entraînera une baisse des salaires et des avantages sociaux. Et, ce sont les fonctionnaires et les retraités qui seront les plus touchés par ces mesures. Pour preuve, dans la première catégorie, les rémunérations supérieures à 675 euros (900 dollars) bruts par mois diminueront de 2,5 à 12 %. Quant à la seconde, les retraites des fonctionnaires de plus de 600 euros (800 dollars) par mois seront réduites de 10 % environ.