L’élection présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire, globalement moins violente que celle de 2020 (Chiffres officiels)

Les électeurs ivoiriens sont en attente de la proclamation des résultats provisoires globaux au terme du vote pour le compte de la présidentielle du 25 octobre. Un scrutin jugé globalement moins violent que l’élection présidentielle de 2020.

Avant le vote du samedi 25 octobre, beaucoup d’observateurs et d’acteurs politiques ivoiriens craignaient un nouveau pic de violences communautaires au nom de différends d’ordre politique entre les acteurs impliqués dans le scrutin et leurs partisans. D’autant plus que, selon des statistiques récentes, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est souvent synonyme de tensions politiques et intercommunautaires, après les scrutins de 2010 ayant fait au moins 3.000 morts et 2020 (85 morts).

Ce 25 octobre, selon le ministère ivoirien de l’Intérieur et la Commission électorale (CEI), même si le scrutin s’est «déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits».

Au total, «huit personnes sont mortes depuis mi-octobre 2025 en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin selon les derniers chiffres officiels en date et sept selon l’opposition. Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, «mais sans incidence majeure sur le déroulement du scrutin», a assuré le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé.

Deux localités du centre-ouest, Nahio et Nyamayo relevant de la Région du Haut-Sassandra, ont connu des «affrontements intercommunautaires le jour du vote qui ont fait trois morts», ont annoncé des sources sécuritaires et gouvernementale, précisant toutefois, que le calme est revenu ce 27 octobre dans ces localités.

Un adolescent de 13 ans a par ailleurs été «tué par un tir provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (autre localité de la région du Haut-Sassandra)», selon une source sécuritaire.

Dans le cadre de ce scrutin présidentiel 2025, près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire, et le pouvoir central avait interdit les manifestations du Front commun (formation de l’opposition la plus radicale) en octobre 2025. En procédant notamment à des centaines d’arrestations «pour troubles à l’ordre public».

Les derniers résultats provisoires du scrutin, égrenés par la CEI, département par département sur les 111 que compte le pays, sont attendus pour la mi-journée, avant la proclamation du vainqueur dans l’après-midi de ce lundi 27 octobre.

 

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