Le gouvernement fédéral brésilien est confronté à une crise après la révélation d’une vaste fraude impliquant des retenues illégales sur les pensions de retraités et d’allocataires de l’INSS (Institut National de la Sécurité Sociale). Le président Luiz Inácio Lula da Silva a exigé que les victimes soient rapidement indemnisées, sans attendre l’issue des procédures judiciaires engagées contre les associations impliquées. Toutefois, aucun calendrier précis pour ces remboursements n’a encore été présenté.
L’exécutif s’efforce actuellement d’évaluer l’ampleur des pertes subies et de trouver les moyens financiers nécessaires pour compenser les préjudices. Une des premières mesures consiste à identifier et bloquer les biens des suspects impliqués dans le système frauduleux. Cependant, ces actifs ne suffiront probablement pas à couvrir l’ensemble des montants indûment prélevés.
Selon Gilberto Waller, le nouveau président de l’INSS, l’Avocat général de l’Union (AGU) est déjà mobilisé pour effectuer ces saisies et tenter de récupérer les fonds détournés. Néanmoins, les voies judiciaires étant longues, le gouvernement étudie des alternatives plus immédiates pour financer les remboursements.
Parmi les pistes envisagées figurent le redéploiement de crédits issus du Programme d’Accélération de la Croissance (PAC), l’utilisation d’amendements parlementaires, l’ouverture de crédits supplémentaires et la révision de certaines dépenses. Le ministère des Finances insiste sur le respect du cadre budgétaire en vigueur, afin de ne pas compromettre l’équilibre fiscal.
Pendant ce temps, l’opposition intensifie la pression au Congrès. Elle demande la création d’une Commission Parlementaire Mixte d’Enquête (CPMI) pour faire toute la lumière sur le scandale et déterminer les responsabilités, y compris au sein de l’administration publique. Selon ses représentants, seule une enquête indépendante du pouvoir exécutif permettra d’établir la vérité et de restaurer la confiance des citoyens dans le système de sécurité sociale.