L’UE réaffirme sa non-reconnaissance de la pseudo-« RASD »

L’Union européenne (UE) a réitéré, mercredi, de la manière la plus claire, que sa position n’a pas changé concernant la question du Sahara, précisant qu’aucun de ses Etats membres ne reconnaît la chimérique république sahraouie « RASD », une position déjà formulée lors du précédent Sommet UE-UA tenu de 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Répondant à une question sur une invitation qui serait adressée au chef du Polisario pour assister au 6ème sommet Union européenne-Union africaine qui se tient les 17 et 18 février à Bruxelles, le porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Peter Stano a insisté sur le fait que la partie européenne n’a pas invité le polisario.
« Le point fondamental à clarifier est que pour ce Sommet, l’Union européenne est co-organisateur avec l’Union Africaine (…) donc c’est l’Union Africaine qui s’est chargée de l’invitation » du côté africain, a-t-il expliqué.
Néanmoins, a-t-il précisé, l’invitation de l’UA « ne change rien à la position de l’Union européenne », à savoir qu’elle ne reconnait pas cette entité, à l’instar de tous les Etats membres de l’UE.
Cette mise au point n’a pas empêché le président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE, Lahcen Haddad d’exprimer ce mercredi, au nom des députés marocains toutes tendances politiques confondues, son grand étonnement face à l’intention européenne de permettre la participation du chef du polisario, le dénommé Brahim Ghali, au Sommet UE-UA.
Dans une lettre adressée aux eurodéputés, le président de ladite Commission a appelé ces derniers à « dénoncer ces manœuvres qui tendent à nuire » aux excellentes relations entre le Royaume et l’UE en autorisant la présence du chef des tortionnaires du Polisario au sommet euro-africain.
« Nous comptons sur votre compréhension et celle de tous nos collègues européens pour empêcher l’entrée du chef de ce mouvement séparatiste et dénoncer ces manœuvres qui tendent à nuire à la dynamique positive qui caractérise les relations Maroc-UE», a-t-il déclaré à l’adresse des eurodéputés.
Lahcen Haddad a rappelé au passage, l’entrée frauduleuse en avril dernier du dénommé Brahim Ghali en Espagne, «sous une fausse identité et sous des prétentions humanitaires douteuses», relevant que cet incident avait «mis à rude épreuve le partenariat stratégique» du Maroc avec ses voisins du nord.
« Une éventuelle entrée de cet individu sur le sol européen alors que la justice le poursuit pour plusieurs chefs d’accusation », pourrait nuire à «la crédibilité institutionnelle de toute l’union européenne », a averti le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE.