Les négociations sur le nucléaire iranien reprennent ce mardi 8 février à Vienne, en Autriche. Les Etats-Unis qui y participent de manière indirecte, se disent optimistes quant à la conclusion d’un accord, soulignant l’urgence d’un tel accord.
Un porte-parole du département d’Etat américain a déclaré hier lundi qu’un accord qui réponde aux préoccupations clés de toutes les parties est en vue, mais s’il n’est pas conclu dans les prochaines semaines, les avancées nucléaires de Téhéran rendront impossible le retour des Etats-Unis dans l’accord 2015 conclu pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.
Dans un entretien publié hier lundi par le quotidien russe Kommersant, le négociateur de la Russie, Mikhaïl Oulianov a déclaré qu’un «projet de document final» de vingt pages a été mis au point, et peut servir de « base pour conclure assez rapidement» les discussions, même si «plusieurs points» doivent encore être débloqués.
Les négociateurs s’étaient quittés fin janvier en appelant à des « décisions politiques» après les progrès réalisés durant ce mois et qui avaient permis de sortir d’une longue impasse.
Ces pourparlers ont débuté au printemps 2021 et se déroulent entre les Iraniens et les parties restantes à l’accord (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et ont pour objectif de mettre en œuvre un «retour mutuel» dans l’accord, de Téhéran et de Washington qui participe aux discussions de manière indirecte.
Les Etats-Unis se sont retirés de l’accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, qui le jugeait insuffisant. Ils ont rétabli dans la foulée leurs sanctions économiques contre l’Iran qui a riposté en s’affranchissant des restrictions clés à son programme nucléaires.
Selon les experts, les Iraniens ont tellement dérogé aux restrictions prévues par l’accord 2015 qu’ils ne sont plus qu’à quelques semaines de disposer de suffisamment de matière fissile pour fabriquer une arme atomique.
Pour revenir dans l’accord, la République islamique exige des Etats-Unis des engagements concrets sur la levée des sanctions. Vendredi, Washington a fait un geste en annonçant le rétablissement des dérogations clés protégeant de la menace des sanctions américaines les pays et entreprises étrangères impliqués dans des projets nucléaires civils non militaires.