L’Afghanistan : Formation d’un « gouvernement inclusif »

Après des semaines de discussions sur la formation d’un « gouvernement inclusif », les talibans ont présenté un gouvernement intérimaire sans aucune concession.

Le noyau dur du mouvement fondamentaliste occupe les postes clés de cette nouvelle administration, qui sera dirigée par le mollah Hasan Akhund, membre historique du groupe, très proche du mollah Omar et ancien vice-ministre des affaires étrangères sous le premier émirat.

Des noms qui, pendant deux décennies, se sont cachés, sous la menace constante des drones américains et figurant sur des listes de surveillance du terrorisme, émergent pour diriger l’Émirat islamique d’Afghanistan, le nouveau nom du pays adopté par les talibans.

Le mollah Akhund figure sur la liste noire des Nations unies et sa nomination fait intervenir une figure consensuelle du mouvement qui, ces dernières années, a joué un rôle clé dans la shura de Quetta, un conseil au Pakistan où les islamistes prennent des décisions importantes. Son numéro deux sera le mollah Abdul Ghani Baradar, l’un des visages les plus populaires depuis ses rencontres avec l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo.

Trois semaines après leur arrivée au pouvoir, et après plusieurs jours où l’annonce imminente n’a pas été faite, les talibans ont enfin dévoilé mardi la composition du gouvernement intérimaire qui présidera aux destinées du nouvel émirat islamique d’Afghanistan.