Au moins 37 personnes ont été tuées dans un nouveau massacre de civils perpétré dans l’Ouest du Niger, proche du Mali, par des djihadistes présumés. Ce bilan porte à plus de 450 le nombre de morts dans cette région depuis le début de l’année.
Un élu local a déclaré à l’AFP que « l’attaque a eu lieu à Darey-Daye vers 15h00 locales (14h00 GMT) » lundi « par des hommes armés venus à moto » qui ont tiré « sur des gens en train de cultiver leurs champs ». Parmi les victimes, il y aurait quatre femmes et treize mineurs. Quatre femmes ont également été blessées.
Le gouvernement, qui a confirmé l’attaque et le bilan, a indiqué dans un communiqué lu à la radio publique par son porte-parole Tidjani Idrissa Aboulkadri que les assaillants sont venus d’un pays voisin où ils sont aussitôt retournés après leur forfait ».
Le village de Darey-Daye est situé à 40 kilomètres à l’est de la ville de Banibangou, chef-lieu du département du même nom, dans la région de Tillabéri, dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette région est le théâtre depuis plusieurs années de violences djihadistes régulières, contre des civils et des militaires, attribuées à des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Le village de Darey-Daye avait déjà été, le 15 mars dernier, la cible d’attaques de djihadistes présumés qui avaient massacré 66 personnes. Des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou avaient également été pris pour cibles.
Depuis le début de l’année, des djihadistes présumés multiplient les assauts sanglants contre des civils dans le département de Banibangou. Et depuis le début de la saison des pluies en juin, les attaques visent surtout des civils travaillant dans les champs.
Human Rights Watch avait estimé la semaine dernière à plus de 420 le nombre de civils tués depuis le début de l’année dans l’Ouest du Niger dans des attaques menées par des groupes djihadistes qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir de chez eux.
