Le président russe, Vladimir Poutine a signé hier lundi une loi lui permettant de se présenter aux deux prochaines élections présidentielles. Cette loi avait été définitivement adoptée par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020.
Selon le texte de cette loi, la restriction de la législation russe qui n’autorise pas un président à faire plus de deux mandats consécutifs «ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’Etat avant l’entrée en vigueur des amendements à la Constitution» approuvés par référendum en 2020.
Cette loi contient également de nouvelles exigences pour les candidats à la présidentielle comme être désormais âgés d’au moins 35 ans, de résider de façon permanente en Russie depuis au moins 25 ans et de n’avoir jamais eu une citoyenneté étrangère ni un permis de séjour permanent d’un autre Etat que la Russie.
Etalé sur une semaine à cause de la pandémie de coronavirus, le vote du référendum en 2020, s’était conclu par un «oui» massif établi à 77,92% et un taux de participation de 65% selon les chiffres officiels.
Avec cette loi, Vladimir Poutine, 68 ans, aux commandes du pays depuis 2000 et qui aurait dû en théorie se retirer à la fin de son mandat actuel, peut à présent, se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036.
Poutine avait déjà atteint la limite de deux mandats, prenant le poste de Premier ministre en 2008 pour céder le Kremlin à son dernier chef de gouvernement, Dmitri Medvedev, avant d’être réélu président en 2012.
Il a été ensuite réélu en 2018 après une prolongation de quatre à six ans de la durée du mandat présidentiel avec 78% des voix dès le premier tour. Sa popularité est estimée par les sondages à plus de 60%, malgré la mauvaise gestion de pandémie du coronavirus, une économie au ralenti et des réformes sociales impopulaires en 2018.