Tchad : Six soldats victimes d’une embuscade des combattants de Boko Haram

Six soldats tchadiens ont été tués et dix autres blessés ce lundi, dans une embuscade tendue par de présumés combattants de Boko Haram autour de l’île de Tetewa alors qu’ils étaient en patrouille, a annoncé le général Taher Erda, chef d’état-major des armées tchadiennes. 

Une autorité locale qui a souhaité garder l’anonymat a indiqué que les soldats tchadiens étaient à la recherche d’éléments de Boko Haram quand ils sont tombés dans une embuscade aux alentours de Mandrari, un endroit truffé de hautes herbes. 

Depuis plusieurs mois, les attaques djihadistes se sont intensifiées dans la zone du lac Tchad, une vaste étendue d’eau truffée d’îlots et de marécages partagée par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria. 

Ces attaques ont provoqué une dégradation de la situation humanitaire autour du lac, et augmenté considérablement le nombre de déplacés dans cette région déjà considérée comme l’une des plus pauvres du monde. 

Côté tchadien, tout particulièrement, le bilan est lourd depuis le début de l’année. Neuf civils sont morts lundi dernier quand une femme kamikaze a fait exploser sa ceinture dans le village de Kaiga Kindjiria. Un peu plus tôt, ce sont quatre villageois tchadiens qui avaient été tués et quatre femmes enlevées par les djihadistes dans une autre localité tchadienne située sur les pourtours du lac. 

L’insurrection de Boko Haram est née au Nigeria en 2009, avant de se propager dans les pays voisins. Depuis 2015, les pays de la région luttent au sein de la FMM (Force multinationale mixte), une coalition régionale engagée autour du Lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants, contre Boko Haram et particulièrement sa branche ISWAP, affiliée au groupe de l’Etat islamique.

Mais face à la multiplication des attaques, l’ensemble des 1.200 Tchadiens de la FMM en faction depuis des mois au Nigeria, ont été redéployés au Tchad dans les abords du lac Tchad. 

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