Jason Greenblatt, le conseiller spécial de Donald Trump chargé d’établir un plan de paix pour un règlement du conflit israélo-palestinien, a annoncé hier jeudi sa démission après trois ans de service dans l’administration Trump.
C’est sur son compte Twitter, où il était très actif, que Jason Greenblatt a annoncé qu’il quittait ses fonctions de « représentant spécial pour les négociations internationales », son titre officiel. Sur le même réseau social, le président américain Donald Trump a salué sa loyauté et « son dévouement à Israël et à la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens ».
Ancien vice-président exécutif et responsable juridique de Donald Trump et de la Trump Organization, Jason Greenblatt avait, avec le gendre du président Jared Kushner, la lourde tâche de proposer des idées pour mettre fin au conflit israélo-palestinien et était rapidement devenu la cheville ouvrière de ce dossier, de concert avec l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël David Friedman.
Mais si ses convictions pro-israéliennes et sa proximité avec Donald Trump avaient expliqué sa promotion spectaculaire à des fonction où il succédait à des diplomates chevronnés, toutes administrations confondues, ses critiques, avec des mots très durs, devant le Conseil de sécurité du « consensus international » sur les moyens de mettre fin au conflit israélo-palestinien lui avaient valu les foudres des diplomates européens.
Jason Greenblatt, qui devrait rester en poste pendant encore quelques semaines, devrait être remplacé par un homme encore moins expérimenté que lui, Avi Berkowitz, bras droit de Jared Kushner, sorti de l’école de droit de Harvard en 2016.
L’annonce du départ inattendu de Jason Greenblatt a alimenté les doutes sur la solidité de la proposition américaine du règlement du conflit, Hanane Achraoui, une haute responsable de l’OLP (Organisation de libération de la Palestinie), allant jusqu’à parler d’ « aveu définitif d’échec » peu après l’annonce de la démission du conseiller.
La médiation américaine dans ce conflit est compromise depuis que Donald Trump, soupçonné de vouloir enterrer la solution à deux Etats jusqu’ici privilégiée par la communauté internationale, a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et a coupé l’essentiel des aides bilatérales aux Palestiniens.