Le Roi Mohammed VI a prononcé mardi soir un discours à l’occasion de la célébration du 43ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel il a appelé l’Algérie au dialogue pour aplanir les «différends conjoncturels» en vue de la normalisation des rapports bilatéraux et réaffirmé l’attachement du Royaume à défendre son intégrité territoriale et la marocanité de son Sahara.
Dans son discours radiotélévisé, le souverain marocain a en effet invité les dirigeants algériens à un «dialogue direct et franc» avec le Maroc en leur proposant «la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» pour aplanir les «différends conjoncturels» qui empêchent la normalisation des rapports bilatéraux et la réouverture des frontières entre les deux pays qui sont fermées depuis plus de 20 ans.
«Le Maroc est ouvert à d’éventuelles propositions et initiatives émanant de l’Algérie pour désamorcer le blocage dans lequel se trouvent les relations entre les deux pays voisins frères», a-t-il souligné.
Le Souverain marocain a de même, déploré «l’état de division et de discorde qui sévit actuellement au sein de l’espace maghrébin», faisant observer que cette situation s’inscrit en «opposition flagrante et insensée» avec ce qui unit les peuples de la région, savoir : «des liens de fraternité, une identité de religion, de langue et d’histoire et un destin commun».
Par ailleurs le Roi Mohammed VI est revenu sur le dossier du Sahara traité actuellement par l’ONU, assurant que «le Maroc est déterminé à défendre son intégrité territoriale avec la même clarté et le même sens de l’engagement responsable et du travail sérieux, tant sur le plan onusien qu’au niveau interne», a souligné le souverain marocain.
Le souverain alaouite a réitéré à ce propos, «la collaboration sincère du Maroc avec Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies», ainsi que «le soutien apporté aux efforts de son Envoyé personnel pour poser les jalons d’un processus politique sérieux et crédible » au conflit territorial autour du Sahara.
Il a d’autre part, rappelé que la décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle africaine a été motivée par «notre adhésion à la dynamique de développement à l’œuvre dans le Continent et par notre souci de relever les multiples défis auxquels ce dernier est confronté, sans renoncer pour autant à nos droits légitimes et à nos intérêts supérieurs ».