Le Parlement espagnol a rejeté mardi une motion demandant la suspension des ventes d’armements au gouvernement saoudien en raison du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans l’enceinte du consultat saoudien à Istanbul en Turquie.
Samedi dernier, le gouvernement minoritaire du socialiste Pedro Sanchez s’était dit «consterné» par cet assassinat. Toutefois, les élus de gauche et ceux issus de la principale formation politique d’opposition, le Parti populaire, se sont prononcés contre cette motion.
Pour rappel, les exportations d’armes vers le royaume wahhabite ont déjà fait, le mois dernier, l’objet d’une controverse en Espagne. En effet, les autorités espagnoles avaient, dans un premier temps, annoncé avoir annulé un contrat relatif à la vente de 400 bombes à guidage laser au gouvernement saoudien en raison de leur éventuel usage dans le conflit armé au Yémen. Mais, quelques jours après, le gouvernement espagnol a changé d’avis.
A en croire les médias locaux, l’Arabie saoudite avait menacé d’annuler un contrat de 1,8 milliard d’euros (1,98 milliard de dollars) portant sur l’achat de navires de guerre espagnols au cas où les bombes ne lui étaient pas livrées.
De son côté, Berlin a annoncé dimanche dernier l’arrêt des exportations d’armes allemandes vers l’Arabie saoudite, le temps de faire complètement la lumière sur l’affaire Jamal Khashoggi. Dans le même ordre d’idées, l’Allemagne a demandé à ses partenaires européens de faire pareil.