Le leader du parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn a appelé hier lundi, à rester dans une union douanière avec l’Union européenne (UE) après le Brexit dans le but d’éviter le retour des droits de douane avec le vieux continent.
Conserver des relations sans entraves sur le commerce des biens, mais pas des services, et éviter, au moins partiellement, une frontière en Irlande du Nord, voilà en effet l’objectif poursuivi par Jeremy Corbyn.
Depuis un centre de recherche automobile à Coventry, le leader travailliste, soutenu par le milieu des affaires, a justifié sa position par le niveau des échanges entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui représente 44% des exportations britanniques et 50% des importations.
Un “Brexit doux” serait ainsi le seul moyen pour éviter un “choc économique” au moment du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, prévu pour le 29 mars 2019, mais qui devrait être suivi d’une période de transition allant jusqu’à la fin 2020.
La proposition de Jeremy Corbyn se rapproche d’un “Brexit doux”, demandé à grands cris par de nombreux membres du Parti travailliste, par opposition au “Brexit dur” prôné par les partisans d’une rupture radicale avec l’Union européenne.
Cette prise de position de l’opposition travailliste vient compliquer davantage la situation de la Première ministre Theresa May qui semble être témoin d’une alliance entre le Labour et la poignée de députés conservateurs rebelles sur le sujet, alliance qui pourrait provoquer la défaite du gouvernement à la Chambre des communes.