Cyril Ramaphosa a été élu jeudi par le Parlement sud-africain à la présidence de l’Afrique du Sud pour achever le mandat de son prédécesseur Jacob Zuma, qui a démissionné la veille.
C’est le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, qui a annoncé officiellement l’élection à la magistrature suprême du désormais ex-vice-président sud-africain, sous les ovations nourries des parlementaires. Il est à noter qu’il n’y a pas eu de vote, aucun candidat ne s’étant présenté face à Cyril Ramaphosa.
Le nouveau président sud-africain dirige également, depuis décembre dernier, le parti politique au pouvoir, le Congrès National Africain (ANC). M. Ramaphosa, un businessman prospère, est finalement parvenu à écourter le second mandat présidentiel de son prédécesseur Zuma en forçant son départ.
En effet, Jacob Zuma, 75 ans, a accepté de démissionner après d’interminables discussions avec la direction de l’ANC, dont il est issu. Mais sa situation était devenue intenable, tant son équipe exécutive et lui-même sont empêtrés, depuis des années, dans diverses affaires de corruption.
Durant des semaines, Cyril Ramaphosa a essayé d’organiser un retrait en douceur pour le président Zuma. Mais, ce dernier, s’accrochant de toutes ses forces au pouvoir, l’a poussé dans ses derniers retranchements. Ainsi, les dirigeants de l’ANC ont décidé de le «rappeler», comme le permettent les règles de leur formation politique.