La demande de mise en examen du président brésilien confiée aux députés

La Cour suprême du Brésil a rejeté mercredi dernier un appel des avocats du président Michel Temer visant à empêcher la procédure d’ouverture d’un procès à son encontre. La demande de mise en examen le concernant a été transférée à la Chambre des députés.

Le vote de la majorité des onze juges de la Cour suprême du Brésil a permis de confier la demande de mise en examen de M. Temer aux élus. Si deux-tiers de ces derniers acceptent cette requête, le président brésilien sera alors démis de ses fonctions durant une période de six mois au cours de laquelle il sera jugé.

Toutefois, bon nombre d’observateurs estiment ce scénario peu probable étant donné que le chef d’Etat jouit d’un fort soutien dans la Chambre des députés. Pour rappel, M. Temer avait fait l’objet en juin d’une demande de mise en examen pour « corruption passive », mais il avait sauvé son mandat en réunissant une large majorité dans la Chambre basse.

La deuxième demande de mise en examen porte sur deux chefs d’accusation, en l’occurrence « obstruction à la justice » et « participation à une organisation criminelle ». Michel Temer est accusé d’être le « leader d’une organisation criminelle » responsable du détournement de 587 millions de réals (174 millions de dollars).

Les avocats du dirigeant brésilien avaient contesté la validité des preuves issues des aveux des cadres du géant agroalimentaire JBS, mais les magistrats de la Cour suprême ont, à la majorité, choisi de confier l’affaire au Parlement avant que cette question ne soit réglée.

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