L’opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro a encore manifesté ce lundi à Caracas, afin d’exiger sa démission, dans un climat de violences qui a déjà fait 51 morts depuis le 1er avril dernier.
Cela fait huit semaines que les manifestations anti-Maduro se succèdent, faisant de plus en plus de victimes. Lundi, le parquet a d’abord fait état de la mort d’un jeune homme de 19 ans, abattu lors d’une manifestation dans l’Etat de Barinas (ouest), avant de rapporter par la suite, la mort de deux autres personnes au même endroit, sans donner de détails sur les circonstances de ces décès. En dehors des morts, ces manifestations ont d’ores et déjà fait environ un millier de blessés.
Toujours lundi, près de 20.000 protestataires essayaient, avec des membres de la Fédération médicale vénézuélienne (FMV), d’atteindre le ministère de la Santé à Caracas afin d’y dénoncer la situation «catastrophique» dans les centres hospitaliers, mais, ils en ont été empêchés par les forces de l’ordre à l’aide de bombes lacrymogènes.
Malgré les violences, les rivaux du dirigeant vénézuélien ne se découragent pas, exténués par la crise que traverse leur patrie.
Fort d’importantes réserves pétrolières, le Venezuela était le pays le plus prospère de la région. Mais, la chute des cours du brut a eu des effets dévastateurs sur son économie. Actuellement, ce pays connaît une grave pénurie d’aliments et de médicaments.