Le chef de mission du Fonds Monétaire International (FMI) en Algérie, Jean-François Dauphin a ouvert, depuis dimanche dernier, les consultations annuelles sur l’économie de ce pays maghrébin.
Dans ce cadre, le responsable local de cette institution financière internationale a exhorté les autorités algériennes à «être vigilantes» suite au fort taux de chômage des jeunes.
De l’avis du patron du FMI en Algérie, le tableau de l’économie de ce pays n’est pas sombre. Dauphin a estimé que l’Algérie, pays très dépendant des ressources pétrolières, a su «résister au contre-choc pétrolier». Il a néanmoins prévenu que cela ne suffit pas, malgré, la volonté des autorités algériennes «de s’engager dans la voie (des) réformes (économiques) pour permettre une croissance pérenne qui soit la plus inclusive possible et qui permettra de donner du travail aux jeunes sans que cela ne soit soumis aux aléas de la conjoncture pétrolière».
Le chef de mission du FMI a indiqué qu’il faudrait, pour cela, une diversification de l’économie de sorte à encourager des emplois indépendants de la conjoncture du prix du brut.
Selon les statistiques de l’Office National des Statistiques (ONS) datant de septembre dernier, le taux de chômage en Algérie correspondait à 10,5 %. Cet indicateur avait reculé par rapport à l’année précédente (11,2 %). Le FMI s’attend à ce que la croissance algérienne recule à 2,9 % en 2017 alors qu’elle était de 3,6 % l’année passée.