La session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (APN), le Parlement chinois, s’est ouverte dimanche et pour une durée de dix jours, jusqu’au 15 mars prochain, au cours de laquelle les députés devraient proposer des textes de loi qui serviront à déterminer les grandes orientations politiques et économiques du pays.
La session annuelle de l’APN se tient cette année sur fond de marasme économique. Cette grand-messe de la politique chinoise a débuté par le rapport d’activité du gouvernement, présenté par le Premier ministre, Li Keqiang. Celui-ci a donné comme objectif de croissance pour cette année, le taux de 6,5% contre une fourchette comprise entre 6,5 et 7% l’an dernier.
L’exécutif chinois entend également s’attaquer à plusieurs dossiers économiques ou sociaux, parmi lesquels la dette, les retraites, l’embauche des diplômés, la réforme du permis de résidence pour les paysans souhaitant s’installer en ville ou encore la lutte contre la pollution.
Cette session annuelle est la dernière du genre avant le 19ème Congrès du Parti communiste chinois (PCC), prévu à l’automne prochain, qui se soldera par le renouvellement de ses instances dirigeantes, à savoir le bureau politique et le comité permanent. A cette occasion, Xi Jinping devrait se succéder à lui-même à la tête du PCC, pour un nouveau mandat de cinq ans.
L’APN regroupe quelque 3.000 députés, pour près de 70% d’entre eux des bureaucrates et membres du parti, ainsi qu’une chambre «consultative», la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), forte de 2.000 délégués, pour la plupart non communistes et issus des élites traditionnelles et nouvelles. Mais c’est le Comité permanent du PCC qui approuve à d’autres moments de l’année, la plupart des lois dans le pays.