Les Pays-Bas, dont divers sites web de son gouvernement ont été la cible de cyber-attaques menées par des hackers russes, ont décidé de renoncer au vote électronique pour éviter toute perturbation à l’occasion des élections législatives prévues en mars prochain. Le décompte des suffrages se fera donc à la main, comme auparavant.
Le vote électronique a été initié en 2007 aux Pays-Bas. Une décennie après, son gouvernement se trouve dans l’obligation de faire machine arrière en raison des cyber-attaques menées par des pirates informatiques œuvrant à des milliers de kilomètres du territoire néerlandais, contre les sites web de divers ministères néerlandais.
Les services secrets néerlandais n’ont pas tardé à identifier les auteurs de ces attaques qui seraient basés, selon un journal local citant des spécialistes, principalement en Russie mais également en Chine et en Iran. Il s’agit, plus précisément, de deux groupes liés au gouvernement russe qui seraient derrière ces cyber-attaques.
D’après le FBI et les services de sécurité intérieure américains, ces deux groupes se sont d’ores et déjà illustrés aux Etats-Unis et sont d’ailleurs responsables de «cyber-activités nuisibles» contre des sites gouvernementaux, à l’occasion des dernières élections présidentielles aux Etats-Unis.
Aux Pays-Bas, la cyber-attaque semble avoir échoué. Néanmoins, le gouvernement néerlandais a, par mesure de prudence, décidé de renoncer au vote électronique, qui paraît trop vulnérable face à de telles tentatives. Il faudra donc dénombrer, à la main, les millions de bulletins de vote du 15 mars prochain.