Mohammed VI et Paul Kagamé consacrent le rapprochement Maroc – Rwanda

kagameLe président rwandais Paul Kagamé a eu mercredi à Kigali des entretiens avec le roi Mohammed VI en visite officielle au Rwanda, des entretiens suivis par la signature de plusieurs accords de partenariat qui confirment l’orientation du Maroc en faveur d’une coopération Sud-Sud renforcée, illustrée par les partenariats conclus avec plusieurs pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest.

Les accords signés mercredi à Kigali portent sur une large palette de secteurs, allant de la protection réciproque des investissements au développement des services aériens, en passant par les banques, les assurances, la micro-finance, le développement des énergies renouvelables, la construction de 5.000 logements économiques à Kigali, etc.

Ces nouveaux accords conclus avec un pays d’Afrique orientale consacrent la politique africaine prônée par le roi du Maroc, qui privilégie la multiplication de partenariats gagnant-gagnant entre pays du Sud pour pallier aux vicissitudes des rapports Nord-Sud. D’ailleurs, la récente désignation par Mohammed VI de nouveaux ambassadeurs dans plusieurs pays africains, s’inscrit dans cette perspective. L’objectif est d’asseoir un système de relations Sud-Sud de nature à insuffler une nouvelle dynamique aux échanges inter-africains à tous les niveaux.

Cette politique africaine du Maroc est aujourd’hui palpable dans de nombreux pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Des entreprises marocaines du secteur bancaire, du BTP, des télécommunications, etc. sont implantées au Mali, en Mauritanie, au Sénégal, au Burkina, en Côte d’Ivoire…

Au niveau politique, une majorité de pays africains soutiennent la décision du Maroc de réintégrer l’Union africaine, 32 ans après avoir claqué la porte de son ancêtre l’OUA. Le départ précipité du Maroc était intervenu alors sur fond d’admission au sein de l’organisation panafricaine de la république sahraouie autoproclamée par le mouvement séparatiste du Polisario, soutenu par l’Algérie.

Aujourd’hui, le choses ont changé et une majorité de 34 pays africains ne reconnaissent plus la république présumée du Sahara. Lors du sommet africain de Kigali, en juillet dernier, 28 Etats (plus de la moitié des pays membres de l’UA) ont demandé le retour du Maroc et la suspension de cette république théorique abusivement admise en 1984.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *